Les espaces ouverts favorisent la communication et la flexibilité, mais leur conception pose un défi majeur : le bruit. Dans un open space, les conversations, appels téléphoniques et bruits de fond peuvent rapidement altérer la concentration et le bien-être. Pour concilier collaboration et performance, il est essentiel de repenser l’environnement acoustique.
Les enjeux acoustiques des espaces ouverts
Dans un open space, le son se propage sans obstacle. Le manque de cloisons, de matériaux absorbants et de zones tampons accentue la réverbération. Résultat : un effet de “brouhaha” permanent qui rend la communication difficile et génère de la fatigue mentale. L’objectif d’un bon aménagement acoustique est de réduire la résonance et de mieux gérer les flux sonores.
Les principales sources de bruit
- Conversations simultanées : les échanges téléphoniques ou en petits groupes créent une pollution sonore constante.
- Bruits de matériel : claviers, imprimantes, ventilations, et signaux électroniques amplifient le niveau sonore global.
- Réflexions sur les surfaces dures : sols carrelés, plafonds en béton ou vitrages non traités renvoient les sons.
Les effets du bruit sur le bien-être
Une mauvaise acoustique impacte directement la productivité et le confort psychologique. Le cerveau doit fournir un effort constant pour filtrer les sons non pertinents. À long terme, cela entraîne stress, irritabilité, et perte de concentration. Selon plusieurs études, un environnement bruyant peut réduire la performance cognitive de plus de 10 %.
Créer un environnement sonore équilibré
La clé réside dans une approche globale qui combine matériaux absorbants, mobilier acoustique et zoning réfléchi. Il ne s’agit pas de rendre le lieu silencieux, mais de trouver un équilibre entre échanges et isolement acoustique.
- Traiter les plafonds et murs avec des matériaux à fort coefficient d’absorption.
- Introduire des surfaces textiles : moquettes, rideaux ou panneaux décoratifs atténuent les réflexions.
- Aménager des zones calmes pour les tâches nécessitant de la concentration.
- Installer des séparateurs acoustiques entre les postes pour limiter la propagation directe des voix.
Bonnes pratiques d’aménagement acoustique
- Alterner matériaux durs et absorbants pour équilibrer le champ sonore.
- Positionner les sources sonores (imprimantes, téléphones) à distance des zones calmes.
- Privilégier les plafonds acoustiques modulaires et les revêtements à absorption moyenne.
- Intégrer la végétation comme filtre acoustique naturel.
Une approche globale du confort
Réduire le bruit, c’est aussi améliorer le bien-être global. L’acoustique participe à la perception d’un espace sain, tout comme la lumière ou la température. Les bureaux les plus performants aujourd’hui combinent ergonomie, esthétique et maîtrise du son pour favoriser la qualité de vie au travail.
Pour approfondir ces notions, explorez la rubrique Absorption acoustique et découvrez nos articles dédiés à l’acoustique des bureaux.
FAQ
Pourquoi le bruit est-il plus gênant en open space ?
Parce que les sons se propagent librement. L’absence de cloisons et de matériaux absorbants favorise la réverbération et amplifie les voix.
Quels matériaux améliorent le confort acoustique ?
Les revêtements textiles, mousses PET, panneaux muraux ou plafonds acoustiques réduisent efficacement les réflexions sonores.
Peut-on améliorer un open space existant sans travaux lourds ?
Oui. L’ajout de panneaux muraux, de séparateurs acoustiques et d’éléments décoratifs absorbants suffit souvent à transformer l’ambiance sonore.
Quel est le bon niveau de réverbération pour un bureau ?
En général, un RT60 compris entre 0,55 et 0,77 seconde garantit une bonne clarté sans sensation d’étouffement.